La grève, décrétée par le collectif des syndicats des fonctionnaires des secteurs éducation/formation, de la santé, et de l’emploi et de la protection sociale, est partiellement observée au lycée municipal d’Attécoubé et au lycée moderne de Yopougon-Andokoua, mardi 15 octobre 2024.
Au lycée municipal d’Attécoubé, les élèves ont été priés de retourner chez eux, en raison de l’absence des enseignants aux premières heures des cours.
Selon le proviseur Coulibaly Yaya, ses collaborateurs sont restés en salle des professeurs, bien qu’ils aient répondu présents dans l’établissement scolaire.
« La hiérarchie nous a donné des instructions mardi dernier de ne pas observer la grève annoncée par les syndicats. Cependant, ce matin, je fais le même constat que vous et je préfère ne pas en dire davantage », a confié M. Coulibaly à l’AIP.
Au lycée moderne de Yopougon-Andokoua, la consigne de grève est également respectée. Les élèves ont dû rebrousser chemin, faute d’enseignants.
Grève peu suivie dans les écoles primaires
Dans les communes de Yopougon et d’Attécoubé, plusieurs écoles primaires publiques sont restées ouvertes. Les instituteurs ayant respecté l’appel lancé par le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation de boycotter la grève par la faîtière.
Au groupe scolaire Mobio Aké Célestin BAD d’Attécoubé, les cours se sont déroulés normalement et l’un des directeurs, Boga Willys, a soutenu n’accorder aucun crédit au mot d’ordre, assurant que ses collaborateurs étaient bel et bien à leurs postes.
L’inspecteur de l’enseignement primaire public de Toui Bi a affirmé, lors d’un échange téléphonique, qu’il veillait personnellement à l’application des directives de la hiérarchie.
« Je fais actuellement le tour des écoles. Je suis du côté de la mairie et je compte me rendre dans la zone d’Abobo-Doumé. Vous pouvez constater par vous-même que les cours se déroulent normalement », a-t-il souligné.
Idem dans les structures sanitaires
À l’hôpital général de Yopougon, ainsi que dans les centres de santé urbains de « Santé » et d’Abobo-Doumé, les agents de santé étaient à leur poste.
« Je suis agent d’hygiène et je reçois actuellement une patiente. Ici, c’est le service de la tuberculose. Nous sommes ouverts, tout comme la pharmacie, le dispensaire, la PMI et la maternité situés plus haut », a précisé Memel Charlotte, en désignant ses supérieurs en pleine réunion hebdomadaire.
Les revendications à l’origine de cette grève concernent, entre autres, les primes d’incitation, les retenues ou suspensions de salaire, ainsi que les indemnités. Ce mouvement, annoncé pour les 15, 16 et 17 octobre, est orchestré par les organisations syndicales des fonctionnaires des secteurs de l’Éducation-Formation, de la Santé et de la Protection sociale sur l’ensemble du territoire national.
Lundi 14 octobre 2024, le gouvernement a fermement dénoncé ce mot d’ordre de grève, le qualifiant de « violation du protocole d’accord portant trêve sociale sur la période 2022-2027 ».