Le 14 juillet 2024, à Bonoua, l’ancien président Laurent Gbagbo a lancé un appel retentissant à l’union des forces politiques de l’opposition, exhortant ses partisans à se rassembler contre le régime en place. « J’ouvre les bras. Tous ceux qui veulent un rassemblement politique clair et sain pour battre ce gouvernement en 2025 sont les bienvenus », a-t-il déclaré, un message qui n’a pas échappé à l’attention de Générations et Peuples Solidaires (GPS).
Depuis sa création, GPS a plaidé avec constance pour l’unité de l’opposition. L’organisation a toujours soutenu les initiatives visant à instaurer un État de droit en Côte d’Ivoire. À l’heure actuelle, alors que le pays traverse un tournant décisif, la nécessité de construire une coalition forte et cohérente devient impérative. Cette coalition devrait être en mesure de proposer une alternative crédible à un régime en déclin, qui plonge la nation dans la crise, la pauvreté, la violence et la corruption.
Il est temps de dépasser les atermoiements et les contradictions futiles. Dans ce contexte, l’appel du Président Gbagbo résonne particulièrement au sein de GPS. La situation actuelle, marquée par l’exclusion injuste de deux de nos leaders des listes électorales pour les élections de 2025, renforce l’urgence de cette démarche. Il est essentiel de rappeler que Laurent Gbagbo et Guillaume Soro sont les principaux signataires de l’Accord de Pretoria de 2005, un accord qui a permis à tous les opposants de participer aux élections présidentielles sans exclusion.
Il est incompréhensible que le président Alassane Ouattara, qui dans le passé dénonçait l’exclusion, soit aujourd’hui celui qui refuse à deux figures emblématiques de la Côte d’Ivoire le droit de participer à la vie politique. Cette situation est d’autant plus regrettable que le régime en place semble ignorer les bénéfices politiques qu’il a tirés de l’Accord de Pretoria.
De plus, les décisions de la Cour africaine des droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) de 2020 stipulent clairement que Messieurs Gbagbo et Soro doivent être réinscrits sur les listes électorales et éligibles aux élections en Côte d’Ivoire. En ignorant ces recommandations, le gouvernement actuel se place en dehors de la légalité internationale, caractérisant ainsi notre pays comme un État hors-la-loi.
Face à l’exclusion systématique et à l’inefficacité du régime actuel, GPS est convaincu que l’unité est la seule voie possible pour rétablir une compétition politique équitable, inclusive et transparente en Côte d’Ivoire. Nous exprimons notre volonté d’engager des discussions pour définir les modalités d’une collaboration sincère avec le PPA-CI et toutes les forces politiques de l’opposition, afin de restaurer la pleine éligibilité de nos leaders et de garantir des élections libres et transparentes.