AGRICULTURE

Côte d’Ivoire / SARA 2023: La FAO encourage l’industrialisation de l’agriculture pour atteindre la souveraineté alimentaire

Abidjan, 03 oct 2023 -Le représentant de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en Côte d’Ivoire, Attaher Maiga, a encouragé les Etats africains à l’industrialisation de l’agriculture pour atteindre la souveraineté alimentaire, dimanche 1er octobre 2023 à la sixième édition du Salon international de l’Agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA 2023).

Développant le thème, « Agriculture africaine face aux défis des chocs internes et externes : quelles innovations structurelles pour améliorer les secteurs agricoles et garantir la souveraineté alimentaire ? » avec plusieurs panélistes, M. Maiga a exhorté le gouvernement de la Côte d’Ivoire qui bénéficie d’un leadership politique, notamment à travers la mise en place des agropoles de faire l’industrialisation des matières premières, une priorité.

Il a ajouté que la FAO appuie tout ce qui touche à l’agroforesterie et encourage à mettre à échelle les bonnes pratiques pour avoir l’impact nécessaire.

«Nous avons deux projets majeurs qui essaient d’encourager, d’apporter des techniques pour mettre en œuvre l’agroforesterie. A travers l’initiative main dans la main, la FAO fait la consolidation de sa base de donnée et les outils de l’analyse géospatial qui permet de prendre des décisions sur une base », a-t-il expliqué.

Aussi a-t-il salué, la mise en œuvre du projet « Promouvoir une production de cacao sans déforestation pour réduire les émissions en Côte d’Ivoire » (PROMIRE) dans les régions de l’Agnéby-Tiassa, de la Mé et du Sud-Comoé

Cette conférence s’est tenue en présence du ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani et du ministre des Ressources animales et Halieutiques, Sidi Tiémoko Touré.

Le directeur général de l’Institut international d’Agriculture tropicale (IITA), Siméon Ehui, par ailleurs conférencier principal, a insisté sur l’impérieuse nécessité pour l’Afrique de réinvestir et de renforcer l’agriculture en tant que pilier de la sécurité alimentaire.

Il aussi a appelé à agir dès maintenant sur les contraintes politiques et exploiter au mieux la technologie et l’innovation qui permettront de réduire l’impact du changement climatique et de créer les conditions pour la transformation des systèmes alimentaires, fonciers et hybrides.

L’expert a suggéré de mettre la science au service de l’adaptation de l’agriculture au changement climatique et de changer de paradigme pour construire des systèmes alimentaires résilients.

60% de l’Afrique dépend de l’agriculture et le coût d’importation des produits alimentaires par les pays africains est estimé à 43 milliards de dollars américains, selon Siméon Ehui.

Pour le directeur pays et coordonnateur régional en Afrique de l’Ouest du Centre international pour la recherche en agroforesterie (ICRAF), Christophe Kouamé, l’agroforesterie est une solution pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire.

(AIP)